- inhibiteur
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• 1890; de inhiber1 ♦ Physiol., psychol. Qui provoque une inhibition. ⇒ inhibitif. « pas une des influences, exaltantes [...] qui ne devienne inhibitrice à son tour » (A. Gide).2 ♦ N. m. Chim., méd. Substance qui ralentit ou arrête complètement une réaction (chimique, physiologique). La pilule est un inhibiteur de l'ovulation. Inhibiteur de la transcription génétique. ⇒ répresseur.♢ Astronaut. Produit dont on revêt un bloc de propergol pour réduire la combustion.♢ Techn. Additif qui supprime un caractère jugé indésirable, qui arrête un processus. Inhibiteur et retardateur.Synonymes :- imao● inhibiteur, inhibitrice adjectif Qui produit une inhibition ou s'y rapporte. ● inhibiteur, inhibitrice (synonymes) adjectif Qui produit une inhibition ou s'y rapporte.Contraires :- dynamogèneinhibiteur, trice|| n. m. Inhibiteur de corrosion.⇒INHIBITEUR, -TRICE, adj. et subst. masc.I. — AdjectifA. — PHYSIOL. [En parlant notamment d'un nerf antagoniste des nerfs excito-moteurs ou excito-secréteurs, d'une hormone] Qui entraîne le ralentissement ou l'arrêt d'un mouvement ou d'une fonction. Fibres, substances inhibitrices. Le pneumogastrique retrouve vite son pouvoir inhibiteur (GODLEWSKI ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 365). Une hormone inhibitrice de la mue (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 675) :• 1. ... ce réflexe [l'« immobilisation »] ne fait pas plus problème et n'a rien de plus mystérieux que le conditionnement général de l'organisme par les excitations sensitives et sensorielles motrices ou inhibitrices.VUILLEMIN, Essai signif. mort, 1949, p. 3.— P. anal. Le problème de la croissance apparaît lié beaucoup moins à l'action des facteurs d'excitation à la croissance, qu'aux facteurs inhibiteurs de celle-ci (POLICARD, Histol. physiol., 1922, p. 150).B. — PSYCHOL. Qui provoque l'arrêt, le blocage d'un processus psychologique. On comprend aussi que la crainte soit proportionnée à la gravité du danger. Mais c'est un sentiment qui retient, qui détourne, qui retourne : il est essentiellement inhibiteur (BERGSON, Deux sources, 1932, p. 164). Généralement l'émotivité est au contraire inhibitrice d'action (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 419). La perturbation est dans le tonus inhibiteur (MOUNIER, Traité caract., 1946p. 728).II. — Subst. masc.A. — Dans les domaines de la chim., de l'agric., de l'alim. Corps qui arrête ou réduit la vitesse d'une réaction, le développement et la multiplication de certains organismes. Étude de l'hydrogénation du bleu de méthylène (...) et de l'oxydation des leucodérivés correspondants, en présence d'inhibiteurs (J. phys. et Radium, Chim. phys., 1934, p. 146). Les travaux de Krebs reposaient essentiellement sur l'utilisation, selon la méthode de Neuberg (1911), d'inhibiteurs spécifiques comme l'acide malonique qui bloque la catalyse enzymatique en un point du cycle (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 746). Les antiseptiques et les antibiotiques inhibant les microorganismes à certaines doses sont des inhibiteurs de croissance bactérienne (LUQ.-BOUD.. Lait. 1976).B. — Dans les domaines techn. ou industr. Additif incorporé à un produit pour en supprimer un caractère jugé indésirable, notamment l'attaque des métaux et alliages. Inhibiteur de corrosion, inhibiteur minéral (BADER-TH. 1962) :• 2. Les inhibiteurs organiques sont très nombreux, efficaces à des concentrations de quelques parties par million, agissent soit en augmentant la surtension d'hydrogène, soit en s'absorbant à la masse du métal pour constituer un film protecteur (inhibiteurs colloïdaux).BADER-TH. 1962.C. — AÉRON. ,,Revêtement appliqué à la surface d'un bloc de poudre ou sur la paroi d'un propulseur en vue de protéger celui-ci ou d'assurer le mode de combustion choisi`` (Sc. Techn. spat. 1978).Prononc. : [
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. I. 1534 subst. « celui qui interdit » (GUILL. MICHEL, Antiquitez des Juifz, 186 v° ds DELB. Notes mss), attest. isolée. II. 1890, physiol. adj. « qui est capable de ralentir ou arrêter un mouvement » (J. SOURY, Les fonctions du cerveau, p. 359 ds R. Philol. fr., t. 30, p. 140); 1934 chim. subst. (J. phys. et Radium, loc. cit.). I prob. empr. au lat. chrét. inhibitor « celui qui protège des violences » dér. du supin inhibitum de inhibere (v. inhiber) sur lequel est formé II à l'aide du suff. -eur2. Cf. la forme inhibiteur « défendeur » (fin XIVe s., lexique lat.-fr., Aalma, Paris B.N. lat. 13032, 5980 ds ROQUES t. 2). Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 140. - QUEM. DDL t. 10.
inhibiteur, trice [inibitœʀ, tʀis] adj. et n. m.ÉTYM. 1534, n. m., « celui qui interdit »; de inhiber.❖1 Adj. (1890). Physiol. Qui provoque une inhibition. ⇒ Inhibitif. || Substances inhibitrices. || Synapse, fibre inhibitrice. || Neurone inhibiteur de la moelle épinière. || Gène inhibiteur, qui empêche l'action d'un autre gène.2 N. m. (1934). Chim., méd. Corps chimique qui a la propriété d'arrêter ou de réduire à l'extrême la vitesse d'une réaction (chimique, physiologique), même lorsqu'il est ajouté en très petite quantité (→ Catalyseur). || La pilule est un inhibiteur de l'ovulation.♦ Techn. Additif incorporé à un produit (spécialt, un produit pétrolier) pour en supprimer un caractère jugé indésirable. — Appos. ou adj. || Bain inhibiteur.♦ Astronaut. Produit dont on revêt un bloc de propergol pour réduire la combustion.B Adj. (1908, in D. D. L.). Qui inhibe psychologiquement. || L'émotivité est « inhibitrice d'action » (E. Mounier, in T. L. F.). || Une attitude frustrante et inhibitrice.❖COMP. Alpha-inhibiteur, bêta-inhibiteur, viscéro-inhibiteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.